La FRANCE:
L'élevage de Danièle Labouesse, situé
près de Montluçon, a déjà
connu quelques succès: avec le Ch Knight Avenger
of Rokeby qui lui a été vendu par Mme.Grellier
(affixe de Mandailles), mais surtout avec Roman du Manoir
de Neuve Land qui sera Champion de France.
L'arrivée de Danny va profondément modifier
l'élevage français. Il apporte ce nouveau
type, moderne et élégant qui s'est imposé
en Angleterre. Rappelons que Danny est le demi-frère
des 2 grands raceurs de l'époque: le Ch Brilyn
Supertramp et le Ch Mybern's Mandane.
Mme.Guénet (élevage d'Ivoirie Field)
a bien connu Danièle Labouesse. Voici un passage
de ses propos rapportés par M.Pouplard:
"Pour la suite de l'histoire, je laisse à
nouveau la parole à Jacqueline Guenet :
" Danny est arrivé en France à environ
dix-huit mois en 1981 par avion. A peine débarqué,
il a sérieusement mordu la main de Gérard
Labouesse (le mari de Danièle), qui tentait de
le caresser à travers sa cage. Il l'a encore
mordu deux fois par la suite, alors qu'il s'est toujours
montré extraordinairement doux avec Danièle
et sans agressivité aucune avec les autres humains
(bien que n'aimant pas beaucoup les enfants, tout comme
Twiggy, sa fille, plus tard).
Notre première rencontre avec Danny a eu lieu
à l'exposition de Montluçon le 27.09.1981
où nous étions en visiteurs. Danièle
nous invita à passer chez elle pour nous montrer
" un chien fabuleux que je viens d'importer d'Irlande
". Nous arrivons chez elle. Elle me conduit au
chenil et là, derrière une grille, planté
droit sur ses pattes, fier, altier, une merveille comme
je n'en avais jamais vu. Un seigneur, rouquin de la
truffe à la queue, interrompu seulement par un
superbe collier blanc traînant par terre. Il me
regardait droit dans les yeux, j'étais paralysée,
je sentais des picotements dans tout mon corps et ne
pouvais détacher mon regard de ce spécimen
extraordinaire.
- Tu le trouves comment ?
- Je ne sais pas
il est différent
Alors que j'aurais voulu dire extraordinaire, exceptionnel,
unique. Je n'arrivais pas à exprimer ce que je
ressentais, tellement il n'avait rien de commun avec
ce que je connaissais des Colleys. La couleur, d'abord.
Nos Colleys étaient plutôt zibeline charbonné.
Lui, non. La prestance, ensuite, le feu dans son regard
que j'ai longtemps senti dans mon dos lorsque nous sommes
reparties, et que je n'oublierai jamais."

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