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Collie online - Le Colley - Parlons génétique Mise à jour : 11/09/2018 - 17:08
 

 

Traçabilité et Qualité.

1 foyer sur 2 en possède un et le chien y tient une place particulière puisqu'il est l'animal le plus souvent rencontré dans ces foyers. La France compte pratiquement 9 millions de chiens. Quant aux raisons qui motivent l'achat d'un chien: L'amour des animaux arrive en tête pour 67% des personnes interrogées (Etude en 2000 de la SOFRES pour la FACCO*). L'animal de compagnie est devenu un phénomène de société. Mais c'est aussi un marché dont l'expansion suscite de nombreuses convoitises. Les années récentes sont caractérisées par deux évolutions concomitantes, qui apparaissent également contradictoires. D'une part, l'animal tend à occuper une place grandissante dans notre société. Mais, d'autre part, la pression croissante des intérêts économiques en jeu peut susciter la tentation de comportements douteux. Ces différentes considérations entraînant un besoin de traçabilité et une recherche de qualité. Le but étant la préservation de l'identité de nos animaux, de répondre à l'attente des clients, et d'apporter une réponse à la fraude et au trafic animal.

Attente des clients.

"La traçabilité ne se cache pas, elle se revendique" n'hésite pas à clamer Marie-Angèle Hermitte, Directeur de recherche au CNRS et Docteur en droit. Cette phrase traduit bien l'évolution de notre société vers une plus grande transparence des circuits qui alimentent l'économie en général. Les consommateurs sont devenus friands de traçabilité. Les Européens veulent en savoir plus sur l'origine des produits qu'ils achètent. Le discours autour de la traçabilité rassure le public. Il procède du besoin de transparence, même si, au final, il ne lit pas, ou ne comprend pas toutes les informations affichées, note la psychologue Danielle Rapoport. Toute personne a maintenant la possibilité d'exiger de connaître la provenance de la viande qu'elle va consommer. Il devrait être possible d'exiger la traçabilité des chiens vendus en animalerie (voir plus loin pourquoi les animaleries sont sur la sellette). La notion de traçabilité est récente, et pourtant nous sommes de plus en plus conviés à participer au programme de traçabilité du chien de race qu'est l'identification génétique et la certification des filiations.

Préservation de l'identité de nos animaux

Face à la production de chiens d'origines incertaines, le pedigree constitue actuellement un label de qualité qui garantit l'appartenance du chien à une race. L'éleveur amateur, généralement membre d'un club de race, pratique son art de manière élitiste. Il s'accorde d'ailleurs parfaitement avec les objectifs de la S.C.C. que sont la préservation, l'amélioration et la reconstitution des races de chiens d'utilité, de sport et d'agrément. Cette élite constitue le socle de la qualité de l'élevage en France. La préservation de l'identité est un moyen de distinguer les produits dans le marché en fonction des caractéristiques uniques que sont les races. Car le péril existe. Nous l'avons dit en introduction, un gigantesque marché attise les convoitises. Imaginez le: 8,6 millions de chiens en France, mais seulement 15% de chiens LOF. Les estimations sur la demande annuelle de chiens en France vont de 900 000 à 1,2 million. Tout devrait donc aller pour le mieux.!! Hélas, non, car les seules considérations mercantiles induisent des pratiques douteuses qui discréditent l'ensemble de la cynophilie. Autant de menaces qui pèsent sur l'éleveur amateur et fragilisent les fondements de notre passion que sont la pureté de nos races et leur historique.

Le trafic animal

La place grandissante prise par l'animal de compagnie, et le chien en particulier, dans notre société devrait nous réjouir. Pourtant les pratiques douteuses et punissables qui en découlent doivent être combattues car elles vont à l'encontre de nos convictions et mettent en péril les fondements d'une cynophilie de qualité basée sur le respect de l'animal et la passion des milliers d'éleveurs amateurs regroupés en associations fédérées par la S.C.C. (voir à ce sujet le rapport parlementaire sur l'identification des chiens et des chats déposé le 12-12-2001 par Mme Geneviève Perrin-Gaillard à l'Assemblée Nationale).
Les importations de chiens et chats augmentent en moyenne de plus de 20% par an. Le développement en Europe de l'Est d'élevages d'animaux de compagnie destinés aux marchés de l'Union européenne est un phénomène récent, lucratif et peu regardant sur la condition animale. Des fournisseurs complaisants et des intermédiaires sans scrupules font qu'aujourd'hui un véritable trafic de chiens s'est mis en place dans des conditions sanitaires déplorables totalement incompatibles avec la notion de civilisation moderne à laquelle nous tenons tous.

La marge bénéficiaire dépasse souvent 200% et atteint parfois 500%...Mais à quel prix pour la condition animale? Combien de fois l'exemple relaté par le journal "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" en février 2001 se renouvelle-t-il??
"Interception à la frontière franco-allemande d'une camionnette en provenance de Slovaquie, transportant 43 chiots de race (??), dont 28 étaient morts de déshydratation, cachés sous les sièges du véhicule dans un espace d'une quinzaine de centimètres de haut".
Les estimations portent sur 20 000 chiots qui meurent chaque année. Sont-elles réalistes quand on imagine que le rapport de Mme Perrin-Gaillard cite l'exemple du plus gros courtier de l'époque (2001), objet de poursuites judiciaires, et dont le chiffres d'affaires était estimé pour 1999 à un total de 28 millions de francs (plus de 4 millions d'euros).

Nous ne sommes pas responsables de telles dérives. Mais feindre l'ignorance est tout aussi irresponsable. Même si notre but est tout autre, nous participons au fonctionnement d'un circuit économique qui se chiffre en milliards d'euros et dans lequel nous pouvons jouer un rôle, même modeste, en contribuant à la moralisation de ses rouages. A ce titre, l'identification génétique fait partie de l'arsenal de lutte contre le trafic animal.

La fraude

Le trafic animal tel que décrit ci-dessus est une fraude, mais n'est pas la seule. Nombreuses sont les fraudes, même minimes, qui, une fois toutes rassemblées discréditent la cynophilie dans son ensemble. Le rapport COPERCI relève ainsi quelques anomalies qui conduisent ses auteurs à écrire que les garanties données à l'acheteur de chiot sont parfois douteuses. Et d'estimer que l'affixe n'est ni un élément de traçabilité fiable, ni un gage de qualité crédible.
Lorsque la suspicion s'installe, nul n'est épargné et la fraude de quelques éleveurs cause du tort à l'ensemble des producteurs de chiens de race.
Prenons un exemple simple, mais révélateur:
Le rapport COPERCI met en évidence les lacunes concernant les contrôles réalisés par la SCC. Voici ce que nous pouvons lire en page 33 et 34: "Quelques contrôles - ciblés car ils visent des éleveurs suspects - ont été réalisés par la SCC. Pour les années 1998, 1999, 2000 et 2001, ils ont porté sur 34 portées chez 34 éleveurs. Sur 16 des 34 contrôles, des incompatibilités ont été démontrées entre chiots et parents déclarés. Ils correspondent donc à de fausses déclarations ou à des erreurs. Compte tenu du nombre infime de ces contrôles et de leur caractère non aléatoire, il n'est évidemment pas possible de tirer des conclusions pour l'ensemble de la production LOF."
Raisonnement fort juste, reconnaissons le. Aucun instrument ne permet de chiffrer ou même d'évaluer l'étendue de cette fraude. Pourtant, un laboratoire de biologie génétique n'hésitait pas à écrire ceci sur son site web: "Les saillies involontaires (par un autre mâle que l'étalon pressenti), responsables de 20 à 30% de faux pedigrees, freinent les efforts de sélection des éleveurs et ternissent le label qualité que constitue le pedigree".
De quelques éleveurs fraudeurs volontaires, nous arrivons à 30% de saillies involontaires. Le mauvais comportement de quelques uns jette la suspicion sur l'ensemble de l'élevage. Même si nous jugeons diffamatoires de tels propos puisque aucune étude sérieuse n'a été réalisée sur le sujet, il est donc impossible d'avancer le moindre chiffre. De plus celui-ci, par son ampleur, jette l'opprobre sur le chien de race.

Restons raisonnables et honnêtes, le rapport COPERCI (toujours lui) est très lucide et donne la solution en quelques phrases limpides: "Deux tests de filiation existent actuellement et sont largement utilisés. Il n'existe donc pas d'entrave technique à la mise en oeuvre systématique des méthodes génétiques modernes. Cette situation, caractérisée à la fois par l'incertitude sur la dimension de la fraude, et le discrédit qui pourrait atteindre la production des chiens de race et l'indifférence qu'elle suscite de la part des responsables de la gestion du LOF nous apparaît comme un élément très fragilisant de la production de chiens de qualité en France".

Nous voici donc confrontés à un grave problème de crédibilité qui risque de déstabiliser le chien de race. Alors que l'animal de compagnie jouit d'une popularité sans précédent auprès du public, le trafic animal et la fraude organisée, comme involontaire, risquent de détourner le public du chien de race qui aurait perdu ses atouts et toute estime.

Bien sûr, il est tentant de dire qu'il suffit de punir les fraudeurs. Peut-on mettre un contrôleur de la SCC ou des services sanitaires derrière chaque éleveur? Quand bien même les fraudeurs connus et bien identifiés auraient été exclus...Comment éviter la fraude involontaire? Certains éleveurs font, en toute bonne foi d'ailleurs, des saillies appuyées en parlant de femelles saillies par plusieurs mâles - Histoire d'habituer de jeunes mâles à saillir - et pensant que seule la 1ère saillie est féconde..! Pourtant ils ont un affixe et élèvent des chiens de race. Et que dire des négligences: la femelle étant saillie une seconde fois par un autre mâle à l'insu de l'éleveur. La qualité et l'élitisme auxquels nous sommes attachés sont mis à mal. L'identification génétique apporte une solution à tous ces problèmes. Tout en sachant que faire porter l'essentiel de la démarche sur les épaules des éleveurs ne sera pas suffisant. C'est pour cette raison que nous militons pour une charte éthique, la définition d'un label qualité de l'élevage du chien de race et refusons que seul le corps vétérinaire soit habilité à réaliser les prélèvements et la certification de ceux-ci.

 

 

La FACCO (site web, cliquez ici) est la chambre syndicale des fabricants d'aliments préparés pour animaux familiers (chiens, chats, oiseaux, poissons, rongeurs)

EuroScienceVet (site web, cliquez ici): Investigations et informations sur l’élevage, la santé et l’environnement des animaux de compagnie


 

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